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- Qu'est-ce que tu fais mon ange ?
- J'écris un poème.
- Ah ? Je croyais que tu faisais la liste des courses.
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La Tour d'Aigues, décembre 2008
Commentaire
c'est beau merde!
j'en pleurerais..
Ecrit par : thoams | jeudi, 15 janvier 2009
Vous faites mouche mon cher. Je m'entends rire encore, d'un rire oiselé. Le rire d'un gosse de 6 ans devant son premier Buster Keaton.
Ecrit par : nicolas | mercredi, 21 janvier 2009
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ALCOOL
Goût d’inachevé,
peau saline,
très saline...
Enchevêtrée
entre la frustration,
don de soi(e)
et corps tendus,
l’âme s’abandonne,
les baisers se volent,
se demandent
et s’exigent.
LE MONSTRE
Col de douceur,
vague épidermique,
étau de chair,
frissons,
réactions,
tentions,
sens aux aguets,
désirs freinés
transportent
leurs flots
de surréalisme.
L’OURS
Caverne
de grognements
étouffés,
respiration
haletante,
lèvres rigides,
en douceur
et sensualité
naturelle,
masquées
par la nuit
et ce que
les autres
nous ont fait.
LA BÊTE
Étreinte
soutenue,
relâchée
et encouragée.
Pointes de
salive
et
d’égarement
en jungle
de cheveux
jonglent
en l’espace
restreint
de l’aube
et la fatigue.
LA PEUR
Á fleur de peau
langue longe
côtes et entre-lacs
de désinhibition,
crescendo
d’envies
et d’escapades
en monts de Vénus.
Le bout
de nos doigts
caressait
les étoiles,
nos cœurs
soufflaient
la lune,
nos enlacements
sombraient
avec
la venue du jour.
LE RÊVE
Tout nous
rappelle
à la réalité,
à ce que
nous devons
oublier...
Parce que
l’Enfant
pense
que le goût
de l’inachevé
est nécessaire
à ce que nous
ne connaissons
pas.
La Tour d’Aigues, 2006
Commentaire
j'aime cet ours
je le connais
c'est pas le dernier
pour faire hiberner les benêts
Ecrit par : thoams | jeudi, 15 janvier 2009
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12 h. 44 mn. Jamais foutue d’être à l’heure ! Il va falloir que je l’attende à nouveau. Il faut toujours l’attendre. Pas un brin de ponctualité. L’heure à ma montre, celle de l’horloge et celles des écrans publicitaires, n’a jamais un instinct de vérité.
Le temps se permet tous les écarts, et nous écarte souvent de sa route. Du moins tente-t-il de nous le faire croire.
Encore un siège orange, plus orange que les autres. Maudit ou propre ? Peu m’importe, c’est là que je l’attendrai. C’est là que je la vivrai. Elle...
Elle passe les gens, la foule. De temps en temps beaucoup de temps, puis une vague, une déferlante, une tempête.
Je sens encore son souffle sur mon visage. Son souffle et sa claque.
La Fée des sables, celle qui les égraine, les verses puis les renverses. Je me souviens, elle m’avait bousculé un instant. Un instant pour tout le temps. L’éternité du moment, je l’avais balayée. Mais elle revient tout le temps, tout le temps, tout le temps...
La Fée des sables, la fée des poussières, la collectionneuse de terre, je l’avais éternuée, je l’avais dispersée, partout. Partout, partout par terre. Je l’avais piétinée, écrasée, tuée, assassinée...
Mais elle revient toujours... Sans jamais trépasser, elle !
Et c’est moi qui l’attends, qui la fuis, qui l’a rattrape...
J’ai essayé de la fixer, de l’arrêter, de la stopper l’espace de la création d’un mensonge sur un instantané de vérité.
Ça n’a pas marché. J’ai jeté mon Polaroïd, j’ai enterré papa, puis maman... Bientôt moi peut-être, aussi, certainement, sûrement...
La Fée m’ensevelira à mon tour, tour le temps...
- Le train en partance pour Nice va fermer ses portes. Éloignez-vous de la bordure du quai. Merci !
Et merde ! Je l’ai attendu pour la louper. Elle ! Elle, la locomotive du temps, de l’éternité, celle qui égraine sa défoule voyageuse.
Aix-en-Provence, début 2000
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Là où il y a
des points de départ
il n’y a
point de départ.
Nos œuvres dérivées
d'arrivées et de départs
se mélangent
en un seul lieu.
Le papier
Les points de départs
sont des lieux d’arrivées,
des places de retrouvailles.
Des parts, d’Arts rivés
à la rencontre….
De l’autre,
et des horizons.
Le sens du tracé
des pas des uns
est départ des autres....Aix-en-Provence, décembre 2001, in Phoème
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